• Je te regarde, allongé sur ton lit d’hôpital, des tonnes de machines autour de toi. Tes yeux d’un magnifique bleus sont clos, ta peau est pâle et ta voix me manque. Un mois que ça dure. Chaque jour je viens te voir après les cours et chaque jour je craque, je pleure, je deviens hystérique et je manque de hurler que tu es là à cause de moi. Ça aurait du être moi à ta place. Moi, allongée sur ce lit, dans cette chambre, dans cet hôpital mais non à ma place, tu es là. Si jamais tu meurs, je m’en voudrais toute ma vie. J’en voudrais aussi toute ma vie à cet enfoiré. 

    Je revois encore ce jour fatidique. Le jour de mon anniversaire, le 6 février. Jour qui pourrait devenir le plus malheureux de ma vie. 

    Tu as sonné à ma porte aux environs de quinze heures et tu m’as dit que tu m’emmenais en ville. On a fait les magasins tout l’après-midi. Vers dix-huit heures nous sommes passés devant une bijouterie et tu m’as proposé d’y entrer, j’ai accepté. Tu m’avais dit que tu m’offrirais mon cadeau plus tard mais je m’en foutais ce qui m’importait le plus c’était d’être avec toi. On est à peine restés dix minutes qu’une autre personne est entrée. Il n’y avait que la vendeuse et  nous dans la bijouterie. Nous avons à peine eu le temps de bouger que la personne, qui était en fait un homme, crie de ne pas bouger. 

    Je ne sais toujours pas pourquoi à se moment là, je me suis tournée pour voir cet homme. Je ne le saurais jamais. Peut-être de la curiosité ? L’homme a du prendre peur ou je ne sais quoi, je ne suis pas dans son esprit, et a tiré. Il a appuyé sur cette maudite détente… Cette balle m’était destinée, alors pourquoi ? Pourquoi tu m’as poussée et tu t’es mis devant moi ?! Pourquoi ?

    Je te vois encore tomber au ralentit, je vois encore le sang gicler sur les vitrines de la bijouterie et je me revois te rattrapant de justesse, complètement choquée, mes vêtements ancrés de sang. De ton sang. L’homme est parti après avoir eu ce qu’il désirait. Il n’a jamais été retrouvé, son visage étant complètement masqué.

    Et voilà où tu en es maintenant. Si tu ne m’avais pas sauvée, tu serais là. Je me déteste d’avoir bougé mais le mal est fait… Ta sœur est désespérée mais elle essaye de garder espoir. Les médecins, eux, n’ont plus d’espoir. Moi, j’y crois. Je veux que tu vives, je veux que tu te réveilles, je veux entendre ta voix dire que l’art est explosion, je veux voir briller tes yeux. 

    Je regarde les gens qui passent à travers la fenêtre, le soleil qui tape et une bande de jeunes qui s’amuse. Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas amusée. J’observe un couple d’adolescents qui se tient la main en souriant avec niaiserie. 

    Ça fait mal de voir que certaines personnes arrivent à continuer d’avancer même sans toi mais je ne peux pas leur en vouloir chacun surmonte ça différemment. 

    - Arina ? 

    Voilà. Je suis devenue folle, j’entends même ta voix m’appeler. Je crois que j’ai touché le fond. 

    - Arina ! 

    Je me retourne, prête à voir cette vision accablante de toi toujours allongé sur ce lit mais non, tu y es assis et tu me regardes complètement surpris. Je me sens vaciller puis je me ressaisis et je ne trouve rien de mieux à dire que de te traiter de crétin. Tu me fixes cette fois, ahuri. Je m’approche de toi d’un pas mal assuré, ça ne me ressemble tellement pas, et t’enlace sans réfléchir. 

    - Pourquoi tu as fait ça, espèce de débile ! Tu te rends comptes de ce que tu as fait !

    Ma voix est cassée, mes phrases sont entrecoupées par les sanglots, j’essaye tant bien que mal d’arrêter de pleurer mais ça ne marche pas. 

    - Arrête de pleurer… 

    Tu me sers un peu plus contre toi. Ce geste simple me réchauffe le cœur mais je n’arrive pas à m’arrêter de pleurer… Ni de parler. 

    - Tout le souci que tu as causé ? T’imagines dans quelle était tu as foutue ta sœur ? Et tes parents ! Et puis les autres aussi ! Et puis moi ! Tu sais pas combien je tiens à toi et combien je t’aime !  

    Trop tard, je l’ai dit. Pourquoi ai-je parlé ? Tu vas me prendre pour une adolescente débile…

    - Tu peux répéter, s’il te plait ? 

    Je ne vois pas ton visage mais je t’imagine avec un petit sourire sadique. Comme si tu n’avais pas entendu et que tu n’avais pas compris… 

    - Tu as très bien entendu ! 

    Je me détache de toi et sans te regarder, je prends mon sac de cours et mon gilet puis commence à partir. Pourquoi je n’ai pas réussit à arrêter de parler ? J’ouvre la porte, prête à partir. J’ai tout gâché. Tu t’es levé rapidement et tu as refermé la porte avec force. Pour une personne qui sort d’un coma qui avait duré un mois, tu ne te ménages pas. 

    - Je t’aime. 

    - Si c’est une blague, je peux te dire que ce n’est pas dr-.

    Tu ne m’as pas laissée le temps de répondre et tu m’as embrassée. 

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    Le but n'était pas de faire Arina idiote mais... C'est fait. Pas fait exprès. Quand j'disais que je savais pas jouer les personnages et que je les faisais n'importe comment... Bon après, j'ai vu qu'avec le AriDei on déconnait pas (8D) et j'ai fait du mieux que j'ai pu et ça a donné ce truc que j'ose appelé "one shot". J'ai essayé de pas les faire trop idiots mais je crois que je me suis loupée. J'ai mis du temps pour enfin le publié mais j'y arrivais pas. uou Voilà ce que ça donne du AriDei entre les mains d'une fille qui ne connait aucun des deux caractères originaux. (En espérant ne pas m'être loupée sur la date d'anniversaire d'Arina. 8D) 


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